21 juil. 2016

MERCI LES FRANCOS C'ÉTAIT TELLEMENT FOU !!!!!!!!!!!!


  Cette fois il me faudrait beaucoup, beaucoup trop déborder pour tout raconter, le tourbillon et les marées de cette semaine pourtant noire, et les lumières éclatées malgré tout, les rencontres folles, les sourires sur le fil, pour dire les sanglots et les fantômes hurleurs, et les danses au milieu de la foule, et les nuits de fou-rires, le babyfoot endiablé sous la lune, la Chapelle secrète où finalement j'ai mis cette robe de mariée, et les coeurs chavirés qui nous empêchaient de cacher quoi que ce soit. 

  C'est juste après cette tempête qu'on est arrivés au théâtre, alors on a regardé la liste du spectacle qu'on avait préparé, on a rigolé de voir cette liste si bien carrée alors que tout était renversé autour, on l'a pliée comme un petit bateau de papier et on l'a mise à l'eau, et on l'a regardée flotter un peu et sombrer enfin, avec la tentation du confort, avec la douleur des espoirs alourdis, assommés, avec tout ce qui ne pouvait plus servir. 


  C'est comme ça qu'on est entrés sur la scène du théâtre et qu'à la place on a joué tout ce qu'on portait, Louise et JL à côté de moi en bergers de ce fleuve animal qui serpentait maintenant entre les pierres, et tout avait l'air suspendu, et j'ai chanté ces sables mouvants qui venaient de naitre, la Donneuse d'Oubli revenue, avec ses yeux qui ne se reposent pas, avec ses mains qui bougent plus vite que le chagrin, j'ai chanté les traversées, j'ai chanté les Mille Bouches appelées et la terre qui germait, et j'ai chanté la Louve et couru avec elle, loin, loin, comme grimpée moi aussi sur sa fourrure, nous irons vite-vite, nous ne reviendrons pas.


  C'était un tourbillon, je ne peux pas tout raconter, et puis j'en suis encore remplie à ras bord, je ne peux pas trier, j'ai des phrases qui sortent mais c'est tout un fleuve, c'est trop agité, ça porte trop de choses, et toutes parlent en même temps. 


  Alors, simplement, merci encore, merci, les Francofolies, tu portes bien ton nom, dis donc.
Je m'en suis pas remise encore, de ton cadeau, d'être là toute vivante sur cette scène avec Louise et JL et vous devant, et je veux pas m'en remettre, du tout. Je vais juste laisser ce fleuve se déposer un peu, se calmer à peine, et je vais revenir vous raconter, oui. 

MERCI LES FRANCOFOLIES.

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