MERCI LE CHANTIER DES FRANCOS
!
Me voilà de retour, encore titubante, après cette semaine à boire et boire et
boire tout ce que j'ai pu y trouver:
l'eau, les conseils, les cours de
chants pommettes-joyeuses-lèvres-boudeuses, les peintures avec les
doigts, les huitres, les noix, les gens bleus verts jaunes rouges, les
plongées interstellaires dans l'internet cosmique, les panneaux de
signalisation pour les futures tournées, les combinaisons bleus et les
talons rouges pas mal mais faut voir,
les vocalises à quatre pattes, les équilibres précaires sur une buche à
bascule, le café couleur café, les sous-textes et les peurs qui
clignotent, qui se libèrent, qui mettent un orteil timidement hors de la
porte, le vin et le champagne et le fromage et le festin improbable
tombé du ciel le dernier soir, toutes les choses abandonnées, les
concerts comme des grandes tempêtes accueillies bras ouverts, les
univers de Fiona et Saad, et de Rakia arrivées avec la même soif, la
fatigue et la joie de se rencontrer mélangées, l'impression de traverser
chacune sa jungle, mais en se hurlant des encouragements d'un cosmos à
l'autre, et en se retrouvant, ravies et épuisées, de l'autre côté, pour
plus de vin, plus de fatigues, plus d'aventures à venir.
Chère semaine
passée au Chantier des Francos. Tu m'as volé beaucoup, beaucoup de
sommeil, mais en échange, telle une énorme petite souris qui laisse un
cadeau contre l'ivoire et l'innocence posées dans une boite, les
premières fois qu'on a un trou à son sourire, en échange, tu m'as donné
un grand phare dans la tête. Il a la couleur de l'eau de La Rochelle et
il éclaire mon chemin, loin, loin. MERCI.
2 déc. 2015
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