Partie pour rejoindre Carcassone depuis Paris, en aller-retour vite fait t'as vu ouais ouais, et jouer avec Soan et Dyclan, j'avais compté sans les vortex temporels de la sncf, qui ont fait un croche pied à tous mes plannings, et engloutis l'aller aussi bien que le retour pour cause d'inondations incendiées, ou le contraire, va savoir avec toutes ces annonces qui nous tiendraient informés aussitôt que possible pour de plus amples informations informatives.
Ce fut donc,à l'aller une nuit à errer de gare en gare, gardàvous, gargamel, garaugorille, garageautoconcession citroen, sautillant à cloche pied, comme l'aiguille des secondes, d'un "peut-être qu'on redémarre" à un "ah bah non".
Extirpée de tout ça alors qu'on était déjà demain à l'heure où blanchit la campagne, je suis arrivée à bon port, parmi une floppée de gens avec des sourires plus grand qu'eux mêmes, qu'ils pouvaient dormir dedans à plein si jamais on se les pelait un peu, tellement y avait de la place. Je te dis pas comment ça m'a réparée les zigos en service-express. Merci, pluie de merci, Soan, Ade, Dyclan, Odessa, et tous les gens de cette maison fantastique,Leo, Fanfan, toute l'orga, l'asso, et tous, et le cosmos, pour cet accueil (ce DEccueil)
Eux aussi en avaient vécu des vertes et des trop mures avant d'être ce soir là de la bonne couleur. On avait tous fait au mieux pour découdre la fatigue et le rideau de pluie hésitant avec un ciseau à courage, et sitot les premières notes lancées dans la bataille, hop, voilà, tout était à sa place, avec les lumières qui clignotaient et les coeurs aussi, ben ouais. MERCI VRAIMENT. Chère guinguette, tu valais grave cet embouteillage horaire de ouf.
et puis , sur le retour, ayant remis quelques heures de sommeil dans mon sac à dos, je rigolais donc à qui mieux-mieux de l'improbabilité d'une rebelote de train fantôme, jusqu'à ce qu'effectivement, je me reprenne dix-huit heures de retard de rab dans la montre.
Quand j'ai compris que s'approchait à nouveau à grands pas flippants l'horizon gare inconnue et fermée toute la nuit-compote de survie- glanage d'infos assis sur le carrelage, minute après minute après minute après, arg, minute, j'ai quand même eu deux ou trois heures de tourniquet mental.
Et puis la nuit a pris un virage radical, en suivant un lapin blanc en forme de violoncelle, puisqu'aussi bien on était en retard-en retard. J'ai donc été soudain téléportée devant une assiette philémone, un camion, un canapé, et mille nouveaux sourires rencontrés pour l'occas', eux aussi déraillant de leur destination initiale, puisque la nuit était blanche comme une page, autant ben oui la décorer, coquillages , crustacés, photos de pieds, simili titanic, dancefloor dalida, babyfoot presque pas perdu , et coin de canapé. Tous, MERCI majuscule, vous m'avez sauvé la nuit alors que ma réserve de patience était à zero virgule un pour cent, et que ma dialectique commençait à être complètement tectonique, une casquette imaginaire de chef de gare dans une main, et des insultes uniquement composées de consonnes dans l'autre. Bref, Wow, MERCI.
La nuit s'est donc installée avec nous tous, elle aussi rescapée d'une attente grise et rigolant des torrents qui nous avaient amenés là. Au matin presque venu, on a rampé vers un nouveau train ralenti, les instruments dans les yeux en guise d'allumettes, dévidé nos dernières pelotes de blagues en se cachant sous les pieds de voyageurs aussi fatigués et invetébrés que nous-même, tous compatissants et endormis.
Alors, me voilà enfin rentrée à la maison, aussi fringuante qu'un ravioli buitoni.
D'où, vous m'excuserez, ce message qui semble n'avoir aucun sens, mais en fait, si vous y regardez bien, déjà plus que beaucoup de choses en ce monde, ce qui est déjà PAS MAL.
un MERCI donc IMMENSE, tous , pour ce week end qui aurait pu être la pire galère du monde et qui s'est transformé en souvenir génial. Wow.
La vie est un kinder-surprise, eh ben je vais te dire, ouf, tant mieux.
(crédit photo : @Marylène11Photographies)
(crédit photo : @Marylène11Photographies)
(crédit photo: Gaspar /gravité nocturne)
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